Les racines du territoire : archéologie et préhistoire

Cannobio, Premeno, Brovello Carpugnino
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L'homme a occupé le territoire du VCO depuis la préhistoire, comme le prouvent de nombreux vestiges, parmi lesquels :

Cannobio est la dernière ville sur les rives du Lac Majeur en Italie du nord avant la frontière suisse. C’est aujourd’hui l’une des destinations préférées des touristes et l’un des lieux de villégiature les plus importants de toute la province. Des vestiges archéologiques, datant de la période pré-romaine, témoignent de la présence de groupes humains s’y étant installés. En raison de sa position privilégiée, Cannobio constitua à l’époque romaine un centre économique et stratégique d’importance. Au Moyen-Âge, une cour royale s’y installa, avant que la ville ne devienne le chef-lieu d’une zone placée sous la domination de l‘archevêque de Milan. Aux 12ème et 13ème siècles, Cannobio fut une commune libre et le resta jusqu’en 1342, lorsqu’elle se plaça sous la protection des Visconti, famille qui domina les lieux jusqu’en 1441. Ce fut alors Vitaliano Borromeo qui devint le maître de la ville.
On peut aujourd’hui encore admirer de nombreux témoignages de ce passé riche en histoire, comme les élégants palais construits entre les 17ème et 19ème siècles surgissant parmi les maisons de pierres.

Premeno: Les premières traces de présence humaine sur ces lieux remontent à la préhistoire : des vestiges de l’Âge de Bronze et d'autres datant de l’Empire romain y ont été retrouvés. Premeno est aujourd’hui le centre touristique le plus important du territoire de Verbania.

Le Mur du Diable, symbole mégalithique de l’Ossola : cette appellation évocatrice laisse imaginer les nombreuses légendes qui courent sur cet endroit depuis des années. Il s’agit en fait d’un mur aux dimensions imposantes (20 m. de longueur, 6m. 50 de hauteur et 13 m. de largeur), constitué de blocs de pierre qui entourent une surface rectangulaire orientée en fonction des quatre points. On n’a pas encore pu dater avec exactitude cette construction, même si les découvertes faites dans les environs et remontant à la préhistoire et l’époque romaine (fragments de céramique) permettent d’envisager une origine très ancienne. Selon l’hypothèse la plus crédible, cette zone aurait été dédiée à des rites sacrés. Les recherches les plus récentes ont révélé que le mur principal abritait un espace avec d’autres constructions de pierre, peut-être les restes d’aun ancien lieu de culte. Enfin, d’autres éléments archéologiques ont été mis à jour dans cette zone, comme des “balme” (abris sous la roche) et des cupules dans la localité d’Alpe Aleccio. Quoi qu’il en soit, le territoire de l’Ossola conserve différentes structures mégalithiques dignes d’intérêt, comme celles de Castelluccio et de Croppole dans la commune de Montecrestese par exemple.

Les chapelles de Magognino et leurs environs : quand on laisse le village de Magognino par un sentier muletier allant vers Calogna, on arrive au bout d’une promenade d’une quarantaine de minutes à deux chapelles bâties chacune sur un promontoire rocheux. Sur le premier promontoire on ne remarque qu’une petite « cupule* » creusée - un réceptacle en forme d’urne – mais sur le second, là où la chapelle consacrée à San Grato s’élève, on peut découvrir un ensemble de plus de 250 cupules aux diamètres allant de 3 à 5 cm et d’une profondeur moyenne d’environ 2 cm.

Étant donnée la position dominant le lac et le nombre étonnant de ces cupules, on peut supposer qu’il s’agit là d’un lieu de culte préchrétien. Il y a également d‘autres pétroglyphes intéressants, essentiellement en forme de cupules, dans les environs : le long du sentier muletier, près de la petite église de San Paolo, le long d’un sentier partant de Stropino pour remonter vers les sommets du Monte Rosa et enfin à proximité de cette cime, sur la roche surnommée « Sasspraz ».

*Les cupules : Il y a plusieurs interprétations possibles au sujet de l’incision de ces cupules. Selon une lecture sacrale, ces incisions plus ou moins profondes étaient destinées à recueillir soit le sang des victimes sacrifiées (animales ou humaines), soit de l’encens, des onguents ou des cires peut-être utilisés pour allumer des lampes à huile pendant les cérémonies nocturnes. Selon une autre hypothèse, les rochers aux cupules auraient été un moyen de signalisation et de communication à distance utile entre les hauteurs environnantes. Enfin, une troisième hypothèse considère ces cupules comme des symboles religieux liés au culte des morts qui auraient servi à recueillir des offrandes d’eau et de nourriture pour les défunts. D’autres interpétations les voient comme des représentations de constellations, marques de propriété, symboles numériques, signes topographiques, effigies du sexe féminin ou encore fonts baptismaux grossièrement taillés.

Les "Rocce Sacre" ("Roches Sacrées") de Brovello Carpugnino: on peut aussi voir aux Rocce Sacre environ 100 cupules creusées dans un rocher près de la localité de Graglia. Les habitants des lieux considéraient sans doute à l’époque que ces rochers étaient sacrés. Des vestiges semblables se trouvent aussi sur le plus haut des six rochers que l’on peut rejoindre en partant de Graglia vers Stropino, après la localité de La Torbiera.